Le malheur de n’avoir pas de moyens financiers, rend de nombreuses mères prisonnières des hôpitaux au Cameroun. 300 milles FCFA, c’est la somme à débourser pour une césarienne un montant, pas toujours à la portée des génitrices qui perdent souvent la vie, en voulant donner vie.
Depuis plus de quatre mois, une dizaine de femmes et leurs bébés sont séquestrés à l’hôpital central de Yaoundé. Selon les sources du journal CameroonWeb, les enquêtes menées montrent que 11 femmes ont accouché à l’hôpital central par césarienne. Après l’opération, l’hôpital leur a remis des factures exorbitantes allant de 200 000 FCFA à 300 000 FCFA. N’ayant pas assez d’argent pour payer lesdites factures dans les 7 jours, l’hôpital leur a ordonné de quitter les lits. C’est ainsi qu’ils se sont retrouvés à dormir à même le sol, entassés comme des animaux dans une salle très étroite de la maternité de cet hôpital. Cette situation cruelle, vécue ailleurs dans les formations hospitalières du Cameroun, désole des hommes politiques.
Nous avons depuis toujours donnés notre position et cela fait parti de notre projet de société d’ailleurs, nous sommes les premiers à l’avoir dit : la césarienne sera gratuite au Cameroun. Je comprends cette douleur mais que faire lorsque les Camerounais eux même ne s’indignent pas face à la situation dans laquelle ils vivent. On est arrivé au niveau ou il faut un électro choc dans le mental camerounais pour que les choses bougent. Des gens sont confrontés à des situations terribles mais, se conforment quand même à la situation en se disant que Dieu fera peut-être un miracle mais non, Dieu agit par les hommes. Nous avons pensés à une assurance maladie pour tous c’est dans notre projet, nous allons l’appliquée, c’est pour que les camerounais puissent bénéficier des soins de santé sans problème mais là, c’est un cas ponctuel. Et je tiens à préciser que si nous continuons à résoudre uniquement des cas ponctuels, il nous sera difficile de nous projeter dans l’avenir. Donc on trouve une solution palliative et une solution de sortie de crise mais, on se projette vers une solution définitive ou alors à long terme qui nous permettra de ne plus vivre ce genre de cas.
Serge Espoir Matomba, premier secrétaire du PURS et candidat à l’élection présidentielle de 2018.
La césarienne est un acte médical pratiqué sous anesthésie générale ou locale. Il consiste à faire une incision horizontale au bas du ventre d’une femme enceinte pour faciliter la sortie du bébé, la mère n’ayant pas besoin de pousser. L’accouchement par césarienne dure 20 minutes, la mère est recousue et après sept jours, les fils sont retirés lorsqu’ils ne le sont pas d’eux-mêmes. Cette pratique parfois redoutée par les femmes enceintes est en passe de devenir systématique, tellement elle ne cesse de prendre du galon au fil des ans. S’il est vraie que l’opération est souvent recommandée à la patiente pour diverses raisons, il n’en demeure pas moins qu’elle rapporte plus à l’hôpital parce que facturée plus chère que la voie basse. Les agents de santé qui ont prêtés serment pour sauver les vies, s’en foutent éperdument de la vie des patients ; la course effrénée à l’enrichissement semble prendre le pas sur la profession. A cet effet, seule la gratuité des soins pour l’accouchement à la césarienne pourra donc permettre de sauver des vies humaines étant donné, qu’elle va sonner le glas de ce gain facile des médecins indélicats et cupide.
C’est déplorable mais alors on ne peut rien attendre de ceux qui nous gouvernent présentement parce que, les hôpitaux ont des obligations financières ça, c’est ce que les camerounais ne savent pas. Les hôpitaux doivent atteindre un quota financier qu’ils doivent reverser mais, il faut que les camerounais le sachent, c’est pour cette raison que la santé a une valeur marchande au Cameroun. Donc il est triste de le constater, il est triste de le déplorer mais, il sera beaucoup plus courageux et audacieux d’agir, d’agir contre cette pratique. Que les camerounais comprennent que leur destin doit être décidé le 07 octobre et ce sera décidé par eux même.
Poursuit Serge Espoir Matomba.
Dans un contexte où l’on parle de l’accès aux soins de santé, il est clair que le candidat à l’élection présidentielle de 2018 Serge Espoir Matomba dans son programme politique, a su mettre un accent particulier sur le volet sanitaire au Cameroun car, l’accès aux soins de santé, demeure encore un problème.